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FRANCOIS GOULLET DE RUGY : PETIT MARQUIS LOCAL, ET NOBLE DE LA COUR DE MACRON

juillet 12, 2019

« Le homard je n’aime pas ça! J’ai une intolérance. Je déteste le caviar. Le champagne ça me donne mal à la tête » François de Rugy, sanglotant, le 12 juillet 2019

Rien ne va plus à la Cour du Roi ! Le numéro 2 du gouvernement, François de Rugy, s’enfonce chaque jour un peu plus dans les marécages du scandale, depuis que son train de vie décadent est révélé au public. Il est désormais établi que l’élu s’est offert, avec l’argent public :

  • – Des festins luxueux à base de homards géants, de grands champagnes, et de bouteilles de vins à plus de 500 euros pièce
  • – Un sèche cheveux incrusté de feuilles d’or !
  • – Un vélo elliptique à 800 euros
  • – 3 chauffeurs personnels ! Pas un, ni deux : trois chauffeurs !
  • – 60 000 euros de travaux dans un appartement de fonction, déjà haut de gamme et ultra-confortable. Dont 20 000 euros pour un simple « dressing ». Le tout en plein mouvement des Gilets Jaunes.
  • – Il a aussi bénéficié d’un logement à vocation sociale dans la banlieue riche de Nantes

On parle bien d’un homme politique qui comptait taxer les pauvres au nom de l’écologie, et qui passe son temps à faire la morale aux gueux, en leur demandant de se serrer la ceinture pour cause de rigueur budgétaire. Ce qui pouvait rester de décence dans le gouvernement Macron a définitivement volé en éclat.

Le noble François Goulet de Rugy est une fierté locale : c’est à Nantes qu’il s’est fait un nom, en tant que député écologiste. C’est depuis Nantes qu’il a gravi les marches du pouvoir, en faisant de ses trahisons systématiques sa marque de fabrique. Rapide portrait.

TRAHISONS

Lorsque François De Rugy est nommé président de l’assemblée Nationale par Macron, c’est une récompense. Un poste qui s’accompagne d’avantages monarchiques : 15 000 euros d’argent de poche par mois, un logement de fonction dans un château du 7eme arrondissement de Paris, l’hôtel de Lassay, et la domesticité qui va avec. Une récompense qui vient couronner plusieurs années de trahisons, et un soutien dégoulinant au candidat Macron. Après la démission du vendeur de shampoing Nicolas Hulot, choqué par l’hypocrisie du gouvernement en 2018, il est propulsé ministre de l’écologie. Le lendemain, les associations de chasseurs se félicitent de sa nomination.

La trahison est une tradition politique chez François de Rugy. En 2015, il publie l’ouvrage «écologie ou gauchisme, il faut choisir» – vendu à quelques dizaines d’exemplaires seulement – pour justifier l’abandon de son propre parti : Europe Écologie. Il y défend la politique du gouvernement Valls, et monte dans la foulée son micro-parti – « Ecologistes » –, qui fait flop et disparaît rapidement. L’objectif affiché est d’obtenir un ministère. Ce qui lui sera refusé par Hollande. Lors des élections présidentielles de 2017, De Rugy tente sa chance, en se présentant à la « primaire de l’alliance populaire», sensée élire un candidat de gauche pour les élections. Il réunit difficilement 3,8% des voix. Mais trahit immédiatement son engagement de campagne, en abandonnant le gagnant de la primaire pour soutenir Emmanuel Macron. Emmanuel Macron qu’il venait pourtant pourtant d’attaquer lors des débats télévisés.
De Rugy est allé tellement loin dans les retournements de veste qu’il a passé plus de temps en tant que député de Loire-Atlantique, à réclamer l’expulsion de la ZAD que l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En quelques années, l’élu sera passé du vert pale au rose périmé jusqu’au Macronisme le plus brun, après avoir flirté avec Bayrou. Joli parcours.

RÉPRESSION

A Nantes, l’élu a passé les dix dernières années à attaquer et calomnier le mouvement anti-aéroport et les mouvements sociaux. Le comble pour un élu écologiste. Sur Twitter, celui qui était alors encore député passait son temps à réclamer plus de répression contre les manifs, ou à s’en prendre aux « anars ». En 2015, il soutenait la « Loi de Renseignement » du gouvernement Valls. En 2014, déjà, après la mort de Rémi Fraisse et les manifestations qui avaient suivi, De Rugy se vantait d’avoir «dénoncé par avance celles et ceux qui voulaient faire une manifestation» de soutien au défunt, tué par les forces de l’ordre. Évidemment, pas un mot de soutien, pas même une allusion, pour le jeune homme tué en luttant pour l’écologie. La vraie.

POPULARITÉ

De Rugy excelle dans l’art de la trahison et de l’opportunisme le plus éhonté. Il brille dans le détournement d’argent public pour sa consommation luxueuse. Mais c’est un raté de la politique. Il a toujours fait des scores ridicules, en dehors de son fief du nord de Nantes. Il est même profondément détesté. De Rugy est si populaire à Nantes que son local a été repeint, brisé ou décoré un nombre incalculable de fois ces dernières années. Une situation difficile pour celui qui espérait encore, il y a quelques jours, gagner la mairie de Nantes en 2020. Chaque manifestation qui passe à proximité du bureau provoque une explosion créative sur les vitrines de l’élu. Depuis l’élection de Macron, la police maintient prudemment toute intrusion manifestante à grande distance du local.

NOBLESSE

François De Rugy est issu d’une famille de la noblesse d’Ancien Régime. La famille Goullet de Rugy a été admise en 1945 au sein de l’Association d’entraide de la noblesse française (ANF), un club d’aristocrate.

Mais le pouvoir en place est, par certains égards, pire que l’ancien Régime. Au moins la Noblesse n’avait pas l’obscénité d’injurier la plèbe chaque jour sur toutes les chaînes et dans tous les journaux, avec le soutien de laquais des grands médias.

Ni de leur dire de mourir de faim alors qu’ils se gavent des mets les plus succulents.