Pendant que l’extrême droite passe tous les jours à la télé…


Après avoir fait élire un banquier autoritaire, les puissants misent ouvertement sur le fascisme. L’extrême droite diffuse quotidiennement ses idées sur toutes les antennes, et un pétainiste entièrement produit par le système médiatique est désormais promu comme futur candidat présidentiel matin, midi et soir. Pendant ce temps, les médias ne parlent pas des innombrables actes de guerre commis par l’extrême droite violente :


  • Au mois d’août : à Bordeaux et Tours, des commandos comparables tabassent tout ce qui ressemble à des «manifestants de gauche» dans les manifestations pour les libertés. À Montpellier, attaque néo-nazie, plusieurs blessés.
  • 22 août : à Epinal, Oumar, 19 ans, est frappé par une vingtaine d’individus racistes. Un phénomène récurrent dans la ville selon ses amis.
  • Le 3 septembre, un cortège de 200 néo-nazis défile en plein Paris aux cris de «Europe, jeunesse, Révolution». La semaine suivante, violences de rue commises par l’extrême droite dans la capitale.
  • 8 septembre : le Canard Enchaîné révèle qu’un militant néo-nazi, fan du Klu Klux Klan, fabriquait des bombes radioactives pour commettre des attentats. La police, informée, a choisi de ne pas diffuser l’information. Aucun grand média ne parlera de ce projet de «bombe sale».
  • 9 septembre : agression antisémite à Lyon. Le même jour, un militant antifasciste lyonnais est attaqué par des néo-nazis dans une gare parisienne.
  • 9 septembre : Eric Zemmour, un des théoriciens du «grand remplacement», révèle dans son livre que le président Macron lui a «commandé une note sur l’immigration».
  • 10 septembre : une cinquantaine de fascistes déambulent à Lyon dans le but revendiqué d’en découdre.
  • 11 septembre : l’organisation néo-fasciste Génération Identitaire, dissoute, officialise sa recomposition et ouvre un nouveau local de combat à Lyon, dans une impunité totale.
  • Le 11 septembre à Toulouse, une trentaine de fascistes armés de bâtons chargent un cortège de Gilets Jaunes, faisant plusieurs blessés graves.
  • 12 septembre : au petit matin, à Lyon, un homme est tabassé à un feu rouge par 4 individus qui crient des propos racistes.

Cette liste n’est pas exhaustive. Nous en sommes là. S’il n’est pas encore au pouvoir, le fascisme est déjà là, dans les rues, protégé par la police. La société toute entière est en voie de fascisation. La situation peut faire peur, mais nous sommes encore en capacité d’y faire face collectivement, si notre camp refuse de regarder ailleurs et de se déchirer. Réveillons-nous.


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