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11 NOVEMBRE : LA FIN D’UN MASSACRE NATIONALISTE

novembre 11, 2021

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. » Jean Jaurès

Il y a 103 ans jour pour jour s’achevait la plus effroyable boucherie que l’Europe ait connue à l’époque : la première guerre mondiale. 4 années de conflit. 10 millions de morts. 40 millions de blessés, et d’innombrables mutilations atroces. Des hommes défigurés, invalides, traumatisés. 11 départements dévastés. 1 milliard d’obus tirés. Les premiers gaz militaires et les premiers avions de guerre. Des généraux avides de sang : Pétain, Joffre, Nivelle, qui envoient des jeunes hommes se faire massacrer par centaines de milliers. Ceux qui refusent seront fusillés pour l’exemple. Des tonnes de médailles posthumes et des hectares de cimetières dans les champs boueux de l’est de la France.

La guerre des tranchées, c’est aussi plusieurs centaines de milliers de civils hommes, femmes et enfants qui meurent de famine à l’arrière, alors que les gouvernements dépensent des sommes astronomiques en armement. Une génération entière de jeunes européens et de colonisés est décimée.

Cet immense gâchis, cet océan de souffrances pour quoi ? Rien ou presque. La guerre a été déclenchée pour satisfaire les délires revanchards des gouvernements français et allemands. Pour enrichir les marchands de canon. Pour nourrir les haines nationalistes.

« On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels » écrivait très justement Anatole France peu après le conflit. Il ne sait alors pas encore que cette guerre sera la mère de toutes les autres. Les totalitarismes vont naître dans cette Europe meurtrie, militarisée, brutalisée. Hitler et Mussolini sont les purs produits des tranchées. La folie meurtrière embrasera à nouveau l’Europe et le monde, 20 ans seulement plus tard.

Aujourd’hui, les nuages des nationalismes et des racismes s’accumulent à nouveau dans un ciel menaçant. Le capitalisme se fait toujours plus sauvage, plus meurtrier, plus destructeur. Les dépenses militaires explosent à nouveau. Face à l’internationale autoritaire qui se constitue de Rio de Janeiro à Rome, de Moscou à Budapest, il devient vital de construire une internationale sociale, anticapitaliste, révolutionnaire.